J’ai été élevé chez mon grand-père, peut-être une des raisons de ma connaissance des mots anciens parfois oubliés.
C’est par passion des mots de mon enfance que j’ai commencé à écrire de petits textes  en parler neuchâtelois. À ne pas confondre avec le patois neuchâtelois.

D’abord sur la base d’un texte anonyme. J’en avais ajouté, modifié quelques phrases et mis en dialogues, cela dans le cadre de l’animation  d’une soirée de gymnastique. Les rires du public, m’ont donné l’idée d’écrire une autre saynète pour le mariage d’un ami, un petit discours pour les 40 ans de notre nounou , les 50 ans de celui-ci, les 60 ans de celle-là, le jubilé d’une entreprise, etc.

Enfin bref ;  j’ai brocardé plusieurs de mes amis en promettant de donner à chacun le texte écrit à son intention. Le temps passant toujours en écrivant quelques petits textes à diverses occasions.

En 15 ans rien n’a bougé, jusqu’au jour où dans une conversation avec un bibliothécaire, nous abordions le sujet des idiomes du parler populaire. En lui avouant écrire des idioties et pantalonnades avec les mots du parler neuchâtelois, pour amuser mes amis.

« Mais il faut faire un livre » s’est-il exclamé. « Vous n’y pensez pas, mes radotages et plaisanteries, de telles fadaises personne veut éditer cela ».  « Je vous donne une adresse, là, il vous imprime un seul  livre si vous le souhaitez, à vous de voir combien vous voulez en imprimer. Évidemment à compte d’auteur ». C’est ainsi que le livre * En cafignons * a vu le jour.

Viens oir ce cheni

Les encouragements de lecteurs, conquis par les mots de chez nous, m’ont poussé à écrire un deuxième volume ayant pour titre * Viens oir ce cheni* toujours en récits issus de témoignages et souvenirs relatant la vie de nos campagnes des années passées.

Mais ne tombons pas dans la nostalgie, car plus le temps passe, plus les souvenirs s’embellissent. Le moment présent n’est-il pas le bon temps du futur ? Alors savourez l’actualité.

Réclamé par beaucoup de mes lecteurs. Ne comprenant pas tous les mots, ou désarçonnés par une orthographe ne correspondant pas à leur prononciation, car il faut l’admettre cette prononciation varie de village en village. Vous comment dites-vous pour vomir ? Regueutser, regouêsser, regousser, regueusser, regouènser ou peut-être regotser, recotser, à vous de choisir. Dans mes livres, j’ai choisi en général la version utilisée et dite dans ma famille. Devant une telle ambiguïté, je comprends la difficulté de s’y retrouver.

Alors en lisant mes radotages, il vous sera utile de vous référer  au *petit glossaire *  destiné aux lecteurs de
*Viens oir ce cheni * et *En cafignons*.


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Viens oir ce cheni

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Extrait du livre  » Viens oir ce cheni »

Ah..c’t’école

Nous jouions à couel, à taseu, à la tape, aux marbres et meutzes dans la cour gravillonnée. Des galets roulants sous nos tchauques et c’est comme ça qu’on se ramassait, à se foutre des nions et lardasses, que le régent en bon samaritain, requinquait à coups de mercurochrome. L’hiver, dans une bataille de boules de neige, j’ m’en suis repris une en plein meûtait, vraiment dans la gueule, jusqu’à la glotte, ça m’a étopé, j’ai regeutsé boudin, rösti et schnetz du dîner, en plus j’ai chialé à chaudes larmes.

Au troquet

La Rosalie à la fermeture, c’est elle qui s’en mêle, furobe, pas foutu d’éjecter ces noceurs, ces goilliasseurs n’en ont jamais assé.
«Allai, mets encore une tournée!»
Elle, comme une bedoum, elle cède tout le temps. D’un côté, c’est toujours ça de vendu, pi c’est pas le moment de s’apitoyer sur le sort des godailleurs et de c’qu’i peut arriver au Naoudi en remontant la côte à pied par de pareilles caillées.

Préface  

La langue vernaculaire se dit d’une langue parlée seulement à l’intérieur d’une région. Dans son second livre «Viens oir ce cheni», Jean-Claude Rollier défend son parler, ses expressions et son accent. Des mots familiers ou argotiques à ne pas confondre avec le patois neuchâtelois. Le conteur sylvagnien – il refuse le terme écrivain – avait déjà sorti un premier recueil «En cafignons» qui a rencontré un franc succès dans le canton de Neuchâtel.

Entrons avec Jean-Claude Rollier au troquet et écoutons le pintier et les pinguelets du stamm reuper sur leurs amours perdues après avoir fait une vigaitze jusqu’à sarre-nuit. Enfilons les bottes du fatre et de la moutre pour parcourir les pages parfumées des remugles de la campagne si bien décrites par l’auteur, un diplômé de l’Ecole d’agriculture de Cernier, reconverti en serrurier-constructeur métallique, homme à tout faire bien qu’à la «re-traite»… mais plus des vaches, ké ouais !                            

Francis Choffat


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Extrait du livre  » En cafignons »

Seillots,couleuses et lessiveuses

Déjà hier soir, on a fait un voyage avec le tilbury et le Max (c’est le ch’val), il y avait aussi mes frangines, les cousines et cousins, le fatre, mon oncle et la Dorli, notre boniche staubirne qui mâche la paille, ou disons plutôt, qu’ elle parle le français fédéral.
Au premier voiturage, un deux sacs à linge avec chemises, camisoles et fracs, le gros du linge sera amené aujourd’hui. L’ essentiel hier soir c’était d’apporter les cendres, (poudre à lessive naturelle) également du «  Maga »,et du « Persil », le bois du quartelage de  foyard, des schloumes, du papier, l’enrouleur de cordes, sac à pincettes, pinces à linge, puisoirs, des bassines, seilles, seillons et seillots.

Le battoir roulant

A peine qu’on la touche, la Jouqui, elle saute en l’air. L’Tili lui, n’arrête pas de la reluquer, d’lui faire du plat, et des coups d’oeil. La grand -mère qui a remarqué la maniclette, l’a mis en garde:
– Ma fille, faut pas te fier aux hommes, le meilleur vaut pas pipette.
Sur ce: le grand-père a rétorqué:
– Tais-toi oir vieille moque. Alors elle a piqué la monture, pas poure rien faut l’dire.

Jean-Claude Rollier a écrit ces chroniques en parler neuchâtelois. Passeur de mémoire, attaché à ses racines, il transmet dans ses textes la poésie, la sensibilité, la vie de ces mots qui rythment au gré des saisons, la vie quotidienne d’indigènes.

Enfilez vos cafignons et savourez ces récits !


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Informations et commandes :

Jean-Claude Rollier
Forgerons 23, 2065 SavagnierTél: 032 535 79 64
www.parler-neuchatelois.chMail: clarollier52@gmail.com
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